Au Groupe Ridoret, de nombreux collaborateurs participent à des compétitions de haut niveau en dehors de leur temps de travail.
Maxime MERCIER, collaborateur du Groupe Ridoret, nous raconte sa participation au championnat du monde de Seigneur des anneaux en avril 2025, en Angleterre.
1- Peux-tu te présenter?
« Je m’appelle Maxime MERCIER, j’ai 28 ans et je suis contrôleur de gestion pour le Groupe Ridoret »
2- Peux-tu présenter Seigneur des anneaux et en quoi consiste ce wargame ?
« Le jeu de plateau Seigneur des anneaux est un wargame développé par l’éditeur Games Workshop. Les wargames sont utilisés de la même manière qu’un vrai simulateur de bataille, ce qui ajoute un côté « réaliste » à la chose. Il y a plusieurs univers : réaliste comme les différentes guerres, napoléonienne, historique ou encore fantasy. L’objectif est de remplir les missions demandées pour remporter plus de points de mission que son adversaire pour gagner la partie. On peut y jouer seul ou en équipe, et une partie dure entre 2 et 3 heures. Les objectifs sont multiples : prendre des positions sur le plateau, assassiner des personnages spécifiques de l’armée adverse, etc. Chaque objectif rempli rapporte un certain nombre de points et l’équipe ou le joueur qui a le plus de points à la fin de la partie gagne. »
3- Comment as-tu découvert cet univers et depuis combien de temps y joues-tu ?
« J’ai découvert cet univers en me rendant à une exposition dans mon village lorsque j’avais 12 ans. L’univers fantasy m’a directement attiré et j’ai eu l’occasion de faire une partie d’initiation sur place. Aujourd’hui, cela fait 16 ans que j’y joue en club. »
4- Combien de temps consacres-tu par semaine à ce hobby ?
« Il y a 2 aspects généraux dans ce hobby.
Le premier concerne la peinture et le modélisme. Lorsque l’on reçoit une figurine, celle-ci n’est pas peinte et est démontée. Il faut donc la travailler pour lui donner un autre aspect que celui d’origine. Il y a des personnes qui jouent peu voire pas du tout, et qui se consacrent entièrement au montage et à la peinture, voire qui proposent leurs services à la communauté. Il y a même des concours d’art où les plus belles figurines sont récompensées.
Le deuxième aspect concerne la stratégie en amont des parties. Il faut préparer sa composition d’armée selon les différentes troupes disponibles et leur manière d’être jouées en fonction de la stratégie qu’on souhaite adopter. Aussi, chaque héros et guerrier possède une valeur donnée, et il faut créer stratégiquement son armée en fonction d’un nombre de points défini dont on dispose pour sa création. Le temps total que je consacre dépend aussi de ma motivation, par exemple, s’il y a un tournoi à préparer, ça demande plus de pratique qu’en temps normal car il faut faire plus de parties pour maitriser l’armée. De plus, au fur et à mesure des parties d’entrainement, on en vient à changer sa liste de départ. Je dirais que j’y consacre entre 10 et 20 heures par semaine, majoritairement le week-end. Ça demande un certain investissement autant en temps que financièrement, mais quand on prépare un gros tournoi comme les mondiaux on ne compte pas trop. »
5- Tu as récemment participé au championnat du monde à Sheffield en Angleterre, peux-tu nous en dire un peu plus ? Comptes-tu retenter ta chance l’année prochaine ?
« Le WTC (World Team Championship) est un événement sur 2 jours réunissant une dizaine de pays différents. Chacun se battant pour être reconnu comme la meilleure équipe et le meilleur pays sur le jeu. En France, nous avions 3 équipes qualifiées pour ce championnat, nommées respectivement « France 1 », « France 2 » et « France 3 ». De notre côté, nous étions l’équipe débutante puisque ce fut la première fois que mes coéquipiers et moi participions au championnat du monde, contrairement aux 2 autres équipes françaises présentes.
Chaque pays envoie ainsi un certain nombre d’équipes. En France, nous avons un parcours de qualification composé de 3 tournois et d’un système de points où le classement dans chacun de ces tournois offre un nombre de points défini. À la fin du parcours, les 24 joueurs qui avaient amassé le plus de points étaient invités à monter à Paris pour s’affronter en équipe de 4. Sur les 6 équipes ainsi présélectionnées, seules les 3 meilleures gagnaient leur place pour le WTC. Nous avons terminé 3ème sur 6, l’équipe était composée de mon meilleur ami et de copains.
Au total, durant le championnat du monde, 18 équipes étaient présentes et nous avons terminé 11ème. Ce fut un résultat un peu décevant car nous visions le podium, mais notre manque d’expérience s’est fait sentir face aux vétérans. Globalement, la France s’en est très bien sortie car l’équipe « France 2 » a remporté la compétition. Elle est aujourd’hui championne du monde, tandis que l’équipe « France 1 » a terminé 4ème.
Personnellement j’ai gagné un des prix de fairplay. Je suis content, ça montre à tous qu’on peut atteindre le haut niveau tout en étant courtois.
Pour l’année prochaine, je ne compte pas participer. Mine de rien, c’est beaucoup de temps de jeu et de préparation, cela faisait 5 mois que je jouais 2 à 3 parties par semaine (sachant qu’une partie dure entre 2 et 3 heures). Je continuerai en revanche à participer à des tournois français pour garder mon niveau et m’entraîner, et je chercherai à me qualifier de nouveau en 2027. »
6- Y a-t-il eu un moment marquant durant ce tournoi ?
« Il y a toujours des moments marquants durant les parties, des moments dits « épiques » dus à des retournements de situation, etc. Mais il y a deux moments « hors partie » qui m’ont davantage marqué :
Le 1er concerne le capitaine de l’équipe qui a oublié une lettre de mon pseudo sur le maillot de l’équipe, ce qui m’a valu ma dose de moqueries durant le week-end.
Le 2ème s’est déroulé le samedi soir dans un pub anglais. J’y suis allé avec mon maillot sur lequel il y a le Balrog, une créature de fiction de l’univers du Seigneur des anneaux. Une mère était présente avec son ado, et en voyant mon maillot, elle s’est approchée et m’a dit « You shall not pass » (« vous ne passerez pas » en version française) en imitant Gandalf lorsqu’il affronte le Balrog. Ça m’a fait beaucoup rire et cela a démontré la sympathie locale. Ce jeu permet de faire des rencontres dans le jeu, mais aussi en dehors. »
7- Le Groupe Ridoret a-t-il été arrangeant pour que tu puisses participer au championnat du monde sans encombre ?
« Le Groupe Ridoret a été arrangeant car, malgré le fait que ce soit ma première année dans l’entreprise, ils ont accepté que je pose des congés sans solde afin de participer à l’évènement. Je les remercie pour ça. »
8- Un mot pour conclure ?
« Je voudrais remercier mes parents pour le soutien dont ils m’ont fait part durant toutes ces années, mon meilleur ami Anthony, les personnes qui m’ont soutenu par message durant l’événement ainsi que les équipes françaises présentes durant le championnat pour nous avoir aidé durant notre première aventure dans un événement international. Si quelqu’un dans le Groupe Ridoret est curieux de découvrir l’univers, je serais ravi d’en discuter et de partager ma passion. »